dimanche 24 juillet 2011

Résumé de notre aventure au Canada

Bonjour à tous,

Nous voilà de retour après 42 jours (ni plus ni moins) de Road Trip à travers le Canada et les Etats-Unis.
Un voyage comme celui-ci, nécessite une bonne préparation, et il a fallu près de 4 mois pour faire le budget, la liste des achats à faire, acheter une voiture, faire l’itinéraire…ect
Au final, nous sommes 4 amis originaires de Bretagne qui partent à l’aventure dans un dodge caravane vert, affectueusement appelé Poutinette (en référence à la poutine québécoise). Notre voyage se déroulera en 2 étapes. Tout d’abord, nous partirons à 3 en direction d’abord des Territoires du Nord-Ouest, puis de la ville de Prince Rupert (Colombie-Britannique), où nous rejoindra notre dernière camarade pour la 2ème partie du voyage.

Arrive enfin le jour du départ. C’est donc le Samedi 14 Mai à 5h du matin que nous partons sous la pluie en direction de la capitale Ottawa. La visite des sites les plus touristiques (Colline parlementaire, Canal Rideau, Boutique souvenir du Musée de la monnaie canadienne…) est rapide, la pluie n’aidant pas à apprécier au mieux la visite. Nous quittons ensuite la ville pour nous rendre au Parc Provincial Algonquin, situé à 5h de route à l’ouest. Nous sommes toujours sous la pluie, et le montage de la tente semble compromis pour ce soir. Nous dormons donc dans la voiture. Etant donné le prix excessif du camping, nous nous arrêtons à l’orée d’un bois aux allures de décharge. Sur la route, nous avons le privilège de croiser notre premier Orignal. La première nuit en camping sauvage ne se fait pas dans les conditions les plus glamour qu’ils soient, mais la bonne humeur est quand même de mise.



Après une nuit relativement exécrable dans la voiture, nous reprenons notre chemin en direction du Parc Provincial du Lac Supérieur. Le ciel s’éclaircit, et nous avons encore une fois le plaisir d’observer 4 autres Orignaux sur notre chemin. Décidément, ce voyage s’annonce bien en termes d’observation de la faune canadienne. Le Parc du Lac Supérieur est vraiment superbe et le camping proche de la plage. Ce soir, nous admirons notre premier coucher de Soleil sur le plus grand des Grands Lacs.
La suite de notre périple nous conduit dans le Parc de Sleeping Giant, où les biches, porcs épiques et autres animaux abondent.



Le 4ème jour de voyage nous amène à la deuxième ville sur l’itinéraire : Winnipeg, capitale du Manitoba, qui concentre 50% de la population de cette province. Les rumeurs sur la platitude des Prairies sont bien fondées. Nous n’avions connu paysage aussi plat, et routes plus droites. A notre grand désespoir (ou pas en ce qui me concerne), la région entière est inondée, et nous ne trouvons aucun camping d’ouvert. C’est dans la ville de Portage-la-Prairie, et après plusieurs essaie infructueux, que nous trouvons enfin un Motel pour dormir (piscine intérieure en prime).



Bien reposé après une nuit dans un vrai lit, et un plouf dans la piscine, nous repartons. Le paysage reste sensiblement le même pendant les quelques jours qui suivront. Des champs très plats à perte de vue, et une route qui ne semble jamais finir. Nous traversons le Parc National de Riding Mountain pour nous rendre à notre prochain point de chute, lorsque soudain, c’est le drame ! Florian s’arrête à la sortie du Parc sur le parking d’un Canadian Tire (Magasin ultra connu au Canada, équivalent Castorama de la voiture chez nous). Il nous explique ensuite que les freins ne fonctionnent plus, mais qu’il doit juste manquer un peu de liquide. Sauf qu’après observation plus attentive, c’est le tuyau qui amène le liquide aux roues qui est percé. Le garagiste n’a pas la pièce, il faudra attendre le lendemain pour faire les réparations. La 5ème nuit se fera dans la voiture, sur le parking du Canadian Tire…bon…on a fait mieux.


Le lendemain, c’est réparation toute la matinée, et nous repartons vers 11h pour nous rendre dans le Parc National du Prince Albert. Cette fois-ci, nous avons le temps de visiter un peu le Parc, qui n’a rien d’exceptionnel, mais qui est beau quand même. Les équipements de camping sont sommaires, ce qui semble être une caractéristique commune à tous les Parc au Canada. C’est également notre première journée attaque de moustiques, et je pense qu’ils ne vont pas nous lâcher d’aussi tôt.


Journée route, toujours sous le beau temps. Après quelques heures sur une route de gravier à la recherche d’un camping, nous nous rendons finalement au Parc Provincial de Sir Wiston Churchill. Et au miracle !! Il y a des douches, payantes certes, mais quand même.

Le lendemain, c’est raté moteur sur raté moteur, les gars n’arrivent pas à identifier le problème. Après un détour d’environ 300 km à cause d’un gigantesque incendie qui dévaste la région de Slave Lake, on s’arrête sur un parking de Canadian Tire encore une fois. On pense y passer la nuit et aller au garage pour faire un check up de la voiture le lendemain. Mais le lendemain c’est dimanche…et le garage n’ouvre qu’à 11h…Qu’à cela ne tienne, nous reprenons la route et nous arrêtons quelques km plus loin pour dormir dans la voiture, car aujourd’hui, il pleut pour la 2ème fois dans notre séjour.


La route vers le Nord se fait sans encombre, et nous traversons le 60ème parallèle, marquant le début des Territoires du Nord-ouest, assez tôt dans la journée. C’est là que nous avons le plaisir de voir un Lynx. Ces animaux nocturnes et très timides sont assez difficiles à observer. Nous nous sentons privilégiés. Nous arrivons enfin à notre destination finale : le Parc National de Wood Buffalo. L’un des premiers Parc National à être créé et surtout le plus grand (la taille du Danemark). Nous croisons nos premiers ours noirs, et troupeaux de bisons !
Les 4 prochains jours, nous nous reposons dans ce parc magnifique, qui recèle bien des trésors. Plaines Salées aux allures lunaires, ours, bisons, forêt boréal, lacs aux eaux turquoise et transparentes, bordés de plages de sables blancs (Florian s’y est même baigné malgré la température de l’eau proche de 10°C). Mais tout n’a pas été si beau. Nous avons eu également le déplaisir de revisiter le classique de Hitchcock, les oiseaux, puisque notre tente à subit l’attaque d’un oiseau en quête de nourriture. Celui n’ayant rien trouvé, c’est vengé sur mes chaussettes qui séchaient dehors. Mathieu quant à lui, déplore la perte de son matelas gonflable.




Le départ de ce parc, perdu au bout du monde, nous fait à tous l’effet d’un pincement au cœur, mais d’autres aventures nous attendent.
Pendant les 4 jours suivant nous faisons route vers la ville de Prince Rupert, ou nous prenons le Ferry qui nous mènera sur l’île de Vancouver. Le paysage change complète, et nous nous retrouvons dans une forêt luxuriante, d’un vert lumineux tranchant avec le blanc des hauts pics montagneux. Comme nous sommes en avance sur la date d’arrivée à Prince Rupert, nous en profitons pour visiter les rocheuses, en nous arrêtant aux nombreux point de vues et au Fort Saint James, proche de la ville de Prince George. Nous arrivons finalement le 17ème jour de voyage à Prince Rupert, ou nous restons 2 jours en attendant Sophie. Nous posons notre campement dans un camping bien équipé, ou l’on va pouvoir enfin faire une petite lessive et se laver gratos !!!

Nous visitons le lendemain cette petite ville portuaire forte sympathique et très colorée. Nous observons rapidement un dauphin au bord de la plage et un phoque dans la marina. En attendant l’arrivée de Sophie, Florian et moi partons nous balader dans la forêt. Nous sommes tous les deux admiratifs devant ces arbres imposants (pour la plupart des cèdres rouges). Finalement, la petite dernière du groupe arrive enfin et nous passons la soirée à lui raconter toutes nos aventures.




Le 20ème jour de voyage marque un tournant dans notre aventure puisque nous entamons la deuxième partie de notre voyage.
Nous prenons le Ferry de la British Columbia Company le 2 Juin pour nous rendre dans l’un des endroits les plus beaux du Canada : l’île de Vancouver. C’est une île qui est restée encore très sauvage, comme le témoigne notre rencontre avec un ours noir au détour d’un petit chemin, et avec des orques !
La traversée se fait très bien malgré une météo grisonnante. Le paysage constitué la plupart du temps d’îles solitaires est vraiment très beau ! Nous poursuivons le récit de nos aventures avec Sophie, qui nous raconte ce qui c’est passé pendant notre absence à Québec. Je suis soulagée de ne plus à avoir à supporter seule 2 garçons ^^. 15h de traversée c’est un peu long sur la fin, on s’occupe comme on peut en regardant les films qui passent au cinéma du bateau, ou en jouant au Monopoly.
Nous arrivons vers 23h à Port Hardy sur l’île de Vancouver. L’obscurité et le mauvais éclairage des phares de la voiture nous conduisent à choisir un hôtel pas très loin. Nous sommes tous très excités par la future découverte de l’île.



Le lendemain, nous faisons un tour à l’office du touriste pour avoir cartes et liste des lieux à découvrir. Nous visitons d’abord Port Hardy et ses alentours. Nous croisons des otaries qui chantonnent dans un port. Il est assez difficile de pouvoir décrire l’impression que l’on a lorsque l’on pénètre la forêt pluviale. Une forêt dense ou diverses mousses, fougères, aiment y grandir, et ou les arbres semblent vouloir faire un concours de celui qui sera le plus gros. Dans l’après-midi nous partons affronter les routes de graviers pour nous rendre à Cap Scott. Sur la route, nous nous arrêtons pour aller visiter le Ronning Garden, jardin botanique laissé à l’abandon pendant longtemps avant d’être restauré. Sur le chemin, nous croisons le fameux ours que nous avons surpris (et qui n’a pas apprécié d’ailleurs). Sophie et moi sommes particulièrement inquiètes. L’ours effrayé grogne et commence à grimper dans un arbre, et reste là à nous observer. Les garçons passent devant lui pour se rendre au jardin (car l’ours nous barre le chemin), nous suivons, toujours inquiètes. Finalement, après notre visite du jardin, l’ours est rentré chez lui. La route de gravelle continue encore loin, et une fois arrivé, c’est un sentier de randonné d’environ 1h qui nous attend. Après avoir crapahuté dans une forêt digne de Jurassique Parc, nous arrivons sur une splendide plage de sable blanc, léchée par des vagues turquoise. Un vrai petit paradis !
Nous regagnons ensuite Port Hardy et campons dans la ville.




Le 22ème jour de voyage, nous le passons à faire la route vers Tofino, au Sud Ouest de l’île. Nous longeons de magnifique plage de sable blanc, avec en arrière plan, les montagnes enneigées des Rocheuses. Arrivé à Tofino, nous prenons un taxi boat pour nous rendre sur la petite île de Méarès. En chemin, nous croisons une famille d’orques, malheureusement pourchassée par les bateaux touristiques. Sur cette île inhabitée, et sur laquelle on nous dépose à même les rochers qui la borde, nous découvrons une forêt pluviale vieille d’au moins 2 000 ans ! Nous avons un peu l’impression d’entrer dans la forêt de Fangorn dans le Seigneurs des anneaux. Les arbres sont tous incroyablement ENORMES !! Le plus vieux a 2 000 ans ! Je vous laisse donc imaginer sa taille gargantuesque.



Le jour suivant, c’est la plus grande ville de l’île que nous allons visiter : Victoria. C’est une ville haute en couleur, qui garde un aspect très british. Nous terminons notre périple sur cette île enchanteresse dans un Parc Provincial très agréable à vivre.



Nous prenons le Ferry du matin pour la ville de Vancouver, ou notre ami camionneur belge, Cédric, nous rejoindra pour passer la journée avec nous. A notre arrivée, nous visitons un magnifique temple bouddhiste. Nous rejoignons ensuite Cédric, que nous n’avons pas vu depuis longtemps. Les retrouvailles font chaud au cœur. Après un délicieux Fish and Chips, nous partons pour le Stanley Parc faire une balade à vélo mémorable. Le reste de la journée est consacré à la visite de la ville et de son port de plaisance. On termine par un repas dans Gastow, la vieille ville, ou la dernière horloge à vapeur nous joue un petit air de Big Ben. Le 2ème jour de visite, nous découvrons avec émerveillement le jardin chinois du Dr Sun Yan-Sen et le Chinatown aux étales riches en nourritures diverses et variées, tel que les lézards grillés…Nous profitons également pour faire un petit tour chez le garagiste pour faire vérifier les freins, car la petite Poutinette commençait sérieusement à couiner. Au final, notre petit tour chez le gentil garagiste nous aura couté environ 700$ de réparation. Les freins, complètement rongés, doivent être changés, ainsi que les disques abimés. Certains d’entre nous ont du mal à avaler, mais les réparations sont vraiment nécessaires (le garagiste ne nous laisse pas repartir avec des freins dans cet état). Bref, réparations faites, nous reprenons la route, direction les Rocheuses.





La route vers Jasper prend plus de temps que prévu. En effet, la route s’arrête soudain…le doute nous habite. Il s’avère que nous avons loupé un croisement. De retour sur le bon chemin, nous nous arrêtons finalement dans un camping un peu avant Jasper. Le paysage est vraiment magnifique, et la nuit pas mal agitée, puisque je ne supporte malheureusement plus le énième chili que nous mangeons.
Pendant plusieurs km, la voiture continue à faire de drôle de bruit, et les ratés moteurs du début du voyage refond surface. Nous n’arrivons pas à identifier l’origine du bruit. C’est à une station service que le cassier nous suggère de vérifier notre huile moteur…On continue de rouler jusqu’à la ville de Jasper (beaucoup plus angoissés à l’idée qu’il ai raison), où effectivement…il a fallu remettre au moins 3 litres d’huile dans le moteur…


Les 2 jours suivant, nous visitons le Parc national de Jasper, qui recèle bien des trésors naturels, notamment des sources chaudes, dans lesquelles nous passons une après midi détente. Lac Medicine, Lac Maligne et son Canyon…
Puis arrive la visite du Parc de Banff et du fameux Lac Louise. Un paysage de montagnes enneigées, dans lequel est niché un Lac dont la couleur est irréelle ! Le Lac Moraine non loin de la n’a rien à lui envié et est tout aussi magnifique, même avec sa croute de glace. A Banff, nous visitons également l’impressionnant Johnston Canyon et les Ink Pots, sorte de sources colorées. Ici s’achève la visite de la Colombie Britannique, qui est à l’unanimité, la plus belle province du Canada.


Le 30ème jour de voyage nous emmène dans un endroit bien mystérieux. Après 4h de route, nous passons d’un paysage Alpin, à celui d’un désert. Les prairies s’étendent à perte de vue, puis soudain nous arrivons dans un étrange canyon, où les dinosaures sont maitres. Nous voilà dans la ville de Drumheller, proche du Parc Dinosaure. Ce Parc est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, car il est le plus grand gisement d’os de dinosaures du monde ! A l’entrée du parc, un panneau nous dit de faire attention aux serpents à sonnettes qui abondent en ce lieu…Sophie et moi ne sommes pas particulièrement rassurées. Nous installons notre camp, et nous voilà partit explorer le parc à la recherche d’ossements (malheureusement nous n’en avons pas trouvé).


Seulement quelques heures de routes nous séparent du Parc National des Prairies (ou Grassland), territoire le plus au Sud Ouest du Canada que nous visitons, et dernier habitat naturel du Chien de Prairie. Pour nous tous, le pire endroit du voyage. Moustiques et mouches noires mordeuses abondent, inondations, boue, squelette de biche…bref on ne s’attarde guère à la visite du Parc et installons le plus rapidement notre camping sur une aire de pique nique (la Parc encourageant le camping sauvage…).


Le départ est rapide le lendemain matin. Nous traversons la frontière avec les USA sans problème grâce à des douaniers américains fort sympathiques. Les 3 jours suivant, nous les passons à traverser les USA : Montana, Dakota du Nord, Minnesota, Wisconsin et Michigan. Nous passons notre 3ème nuit à l’hôtel dans le Dakota, car comme dans le Manitoba, la région est totalement inondée. C’est là qu’un pneu arrière à décidé de ne plus continuer l’aventure avec nous. Qu’à cela ne tienne, il sera remplacé !

Le 17 Juin, jour d’anniversaire de Florian, nous sommes arrivées sur l’île Manitoulin dans l’Ontario. C’est à South Baymouth que nous prenons le Ferry, après avoir fêté son anniversaire. Le bateau nous conduit sur la péninsule de Bruce, ou nous passons la journée du lendemain à profiter du beau temps sur la plage rocheuse, à lézarder et à nous baigner (malgré une eau à 10°C).



Dernière ville du Canada que nous visitons : Toronto. On passe 1 jour et demi à visiter la ville de long en large. On se fait plaisir en mangeant dans le restaurant gastronomique le 360°, qui se trouve en haut de la CN Tower, tour haute de 531m. Passage obligé à la Casa Loma, sorte de château fort excentrique bâtit par un riche banquier du siècle dernier, et aux Chutes du Niagara. Au risque d’en décevoir beaucoup, les chutes ne sont pas si exceptionnelles que ce que beaucoup de monde prétend. Certes elles sont toutes les deux très belles, surtout la chute canadienne en forme de fer à cheval, mais la ville n’est rien d’autre qu’un parc d’attraction digne de Disneyland, et les alentours sont un brin défigurés par le tourisme de masse.




Voilà déjà arrivée la dernière étape de notre voyage : Boston. De loin la ville la plus agréable à vivre parmi celle que l’on a visité. La visite de Harvard, du MIT et de la ville est rapide, car nous terminons le voyage comme il a commencé…sous la pluie !


La boucle est bouclée après : 19 000 km de route, un système de freinage changé, des rencontres avec des ours poilus et autres animaux, une attaque d’oiseau, et des paysages divers et variés à coupé le souffle.

Le résumé en image !